En France, une lection ni-ni
PARIS Pour la première fois dans lhistoire des trois dernières républiques, les deux candidats favoris à lélection présidentielle française récusent leur appartenance à la droite ou à la gauche, ou même au centre, de léchiquier politique.
Marine Le Pen, cheffe de file du Front National, un parti dit dextrême droite, a tenté den exclure le fondateur son propre père Jean-Marie quelle trouvait trop à droite. La candidate, qui selon les sondages devrait arriver en tête du premier tour de lélection, reproche au président socialiste François Hollande davoir abandonné les plus faibles et les exclus bref, davoir abandonné les idéaux de solidarité sociale de la gauche. Au contraire en son temps M. Le Pen reprochait à François Mitterrand, premier socialiste à être élu sous la Vème République, en 1981, son monstrueux et « nuisible » gauchisme.
Lors du grand débat télévisé du mardi 4 avril, les mots qui sont revenus le plus souvent dans la bouche de la leader du Front National nauraient pas effleuré celle de son père : « chômeurs », « exclus », « pauvreté », « démunis » ; tous, le résultat du « capitalisme » et du « libéralisme ». De ce fait, les candidats dits de gauche, voire dextrême gauche, semblaient étrangement sur la même longueur donde que Mme Le Pen quand ils invectivaient banquiers et multinationales.'>>>
https://www.nytimes.com/2017/04/12/opinion/en-france-une-election-ni-ni.html?